La dépendance à l’alcool reste un enjeu majeur de santé publique. À elle seule, la dépression concerne près de 300 millions de personnes dans le monde. L’addiction à l’alcool représente la deuxième cause de mortalité évitable avec environ 49 000 morts par an en France. 5% de la population française présente un trouble de l'usage sévère de l'alcool (TUA) avec l'apparition d'une dépendance suivant les critères de la DSM-V et de la CIM-10. Dans ce contexte, les psychédéliques sont apparus ces dernières années comme très intéressants. Parmi eux, la psilocybine, issus de champignon, bien que connue pour ces effets hallucinogènes a récemment reçue un regain d’intérêt. En effet, plusieurs travaux ont montré qu’elle possède des propriétés thérapeutiques prometteuse pour traiter la dépression majeure ou l’addiction.

Le Dr Raphaël Serreau a été retenu pour coordonner une session et donner une conference à l’IDDST au Japon avec des chercheurs venant des USA, Australie et Allemagne. Ma presentation sur les psychédéliques a été à l’origine de nombreuses questions sur les mécanismes d’action dans la reduction des risques et des dommages, quels étaient les essais cliniques en cours pour démontrer l’efficacité des psychédéliques.

Il y a à ce jour 134 essais cliniques sur le sujet. La FDA a selectionné les psychédéliques comme molecule d’intérêt majeur dans les pathologies en santé mentale.