Une équipe du CBM a mis au point un agent de contraste capable de révéler le stress oxydatif dans les tissus vivants

L'équipe "Complexes métalliques et IRM", en collaboration avec une équipe hongroise, a mis au point un agent de contraste basé sur un composé de fer associé à un ligand fluoré. Il rend possible la cartographie du stress oxydatif dans les tissus vivants, un marqueur de nombreuses pathologies. Ce détecteur moléculaire, encore à l’étape préclinique, pourrait enrichir considérablement la trousse à outils de l’imagerie médicale de demain.

Cette avancée majeure est parue dans la revue JACS
Relaxation-Based In Vivo Discrimination of Oxidized and Reduced States of a Redox-Switchable 19F MRI Probe
Garda Z., Szeremeta F., Tóth C.S., Bunda S., Pifferi C., Clémençon R., Même S., Tircso G., Tóth É.
J. Am. Chem. Soc. 2025, 147, 21, 18017–18024

En savoir plus sur le site de CNRS Chimie.

 

Martina Sanadar, docteur en sciences de l’ingénierie de l’environnement et de l’énergie, est post-doctorante au CBM.

Originaire d'Italie, Martina Sanadar est docteur en sciences de l’ingénierie de l’environnement et de l’énergie. Elle est post-doctorante dans l'équipe "Complexes métalliques et IRM" depuis un an. Ses recherches portent sur le développement d'agents de contraste IRM bioinspirés sensibles au Cu²⁺. L’imagerie in vivo du Cu²⁺ extracellulaire est d’un grand intérêt en raison de son importance biologique dans les états physiologiques et pathologiques. Cependant, la mise au point d’agents de contraste IRM efficaces et sélectifs pour le Cu²⁺, en particulier par rapport aux ions Zn²⁺, qui sont plus abondants, reste un défi considérable.

Martina Sanadar apporte son expertise en chimie de coordination et chimie physique, en thermodynamique des solutions et en diverses techniques (potentiométrie, mesures de relaxivité, spectroscopie de luminescence, spectroscopie UV-visible et calorimétrie).

Elle a rejoint le CBM pour l’excellence de sa recherche, son environnement collaboratif et ses équipements avancés, ainsi que la possibilité de travailler en France. L’approche interdisciplinaire et les collaborations internationales du CBM s’alignent parfaitement avec ses objectifs professionnels, ce qui en fait une destination idéale pour faire avancer sa carrière.

« Etonnante Chimie » : une équipe de chimie du CBM a reçu des lycéens de Tours.

Suite à la parution du livre “ Etonnante Chimie ” et dans le cadre du projet “ Etonnante chimie pour un grand oral percutant ”, l’équipe « Complexes métalliques et IRM », dirigée par le Dr Eva Jakab Toth et Célia Bonnet, reçoit, depuis 4 années consecutives, des lycéens de première du lycée Vaucanson de Tours.

Dans un premier temps, Eva Jakab Toth a présenté la thématique de recherche et l’organisation de l’équipe aux 34 étudiants et 3 de leurs professeurs. Ensuite, scientifiques et élèves ont échangé autour des métiers de la recherche et des différents parcours de formation et professionnels des membres de l’équipe. Les lycéens ont ensuite visité les laboratoires de chimie de l’équipe ainsi que les plateformes d’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) et de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN).

Sera-t-il bientôt possible de détecter le cuivre par imagerie non invasive ?

Dans ce travail, en collaboration avec des chimistes de l’Institut de Chimie de Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg), nous avons conçu et étudié une sonde IRM “intelligente” qui s’allume en presence de cuivre. La conception de telles sondes est cependant un défi car le Cu(II) libre dans l’organisme est présent quantité beaucoup plus faible que le Zn(II), un autre cation physiologique. Il est donc primordial de concevoir des sondes qui aient une réponse maximale en présence de Cu(II), mais surtout qui soient sélectives pour le Cu(II) vis-à-vis du Zn(II), son principal compétiteur. Les sondes comportent typiquement une partie active en IRM un espaceur et une partie pour la reconnaissance du Cu(II). Obtenir une bonne sélectivité en utilisant de petits motifs chimiques complexants du Cu(II) reste compliqué. Nous avons opté ici pour une approche bioinspirée où la partie de reconnaissance du Cu(II) est basée sur le motif ATCUN, un petit peptide qui complexe le Cu(II) dans le sang. Grâce à ce design original, la sonde présente une réponse inégalée en presence de Cu(II), et surtout une excellente sélectivité vis-à-vis du Zn(II). Des images IRM réalisées en laboratoire sur des échantillons proches de l’environnement physiologique montrent un contraste clair, illustrant le potentiel de cet outil.

Référence :
A Bioinspired Cu2+-Responsive Magnetic Resonance Imaging Contrast Agent with Unprecedented Turn-On Response and Selectivity
Katharina Zimmeter, Agnès Pallier, Bertrand Vileno, Martina Sanadar, Frédéric Szeremeta, Carlos Platas-Iglesias, Peter Faller, Célia S. Bonnet and Angélique Sour
Inorganic Chemistry - Vol 63 - Issue 49 - 23067−23076

Cancer du sein : un diagnostic précoce par imagerie

Les chimistes et biologistes de l'équipe "Complexes métalliques et IRM" ont mis au point une nouvelle sonde d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette sonde a permis aux chercheurs de visualiser très clairement par IRM des tumeurs du sein de très petites tailles. En plus de détecter le cancer de façon précoce, cette avancée permettra de mieux comprendre son développement.

A l'occasion d'Octobre rose, ces recherches  ont été signalées par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche sur son site internet.

La Fête de la Science au CBM : un franc succès !