Daouda NDIAYE, doctorant du groupe thématique " Complexes métalliques et IRM ", soutiendra sa thèse intitulée " Complexes de manganèse (Mn2+) par des ligands de type bispidine pour des applications en imagerie médicale (IRM, TEP) " le lundi 29 novembre 2021 à 9h30 à l'Auditorium Charles Sadron - CNRS Orléans et en visioconférence.
L'accès à l'auditorium est limité à 29 personnes après contrôle du passe sanitaire.
Les liposomes sont des nanocapsules très utilisées pour transporter et libérer des agents thérapeutiques ou diagnostiques, ou les deux, in vivo. L’agent thérapeutique ne devient actif que lors de sa libération, évitant d’endommager les tissus sains. Être capable de suivre en direct cette libération est crucial pour comprendre et contrôler son action.
Les approches d’imagerie optique précédemment proposées utilisent exclusivement des fluorophores organiques ou des nanoparticules inorganiques, co-encapsulés dans le liposome avec le principe actif.
La luminescence des complexes de lanthanides est une alternative qui offre de nombreux avantages, notamment la capacité d’émission dans le domaine proche-infrarouge (NIR), facilitant ainsi la détection dans des systèmes biologiques.
Les équipes du CBM ont mis au point un assemblage innovant : un liposome constitué d’un complexe d’Ytterbium qui contient la molécule anticancéreuse doxorubicine. La luminescence NIR du complexe de lanthanide est observable uniquement en présence du médicament dans le liposome. Ce signal de luminescence NIR devient un outil pour le suivi direct et en temps réel de l’intégrité du liposome et, ainsi, de la libération du médicament.
Cette luminescence provenant du lanthanide a pu être détectée in vivo dans une souris porteuse d’une tumeur mammaire.
Références de l'article :
Doxorubicin-sensitized Luminescence of NIR-emitting Ytterbium Liposomes: Towards Direct Monitoring of Drug Release, Sara Lacerda, Anthony Delalande, Svetlana V. Eliseeva, Agnès Pallier, Célia S. Bonnet, Frédéric Szeremeta, Sandra Même, Chantal Pichon, Stéphane Petoud, Eva Toth, Angewandte Chemie Int. Ed. 13 août 2021 https://doi.org/10.1002/anie.202109408
Ces visites permettront à plus de 1000 personnes de plonger au cœur de la recherche et de découvrir des installations ou expériences exceptionnelles, en tête à tête avec les scientifiques.
Pour participer : Consulter le programme sur le site de l'événement et posez votre candidature (du 26 août au 20 septembre 2021) en répondant à trois questions. Les lauréats seront sélectionnés aléatoirement parmi les personnes ayant répondu correctement à chacune de ces questions afin de constituer des groupes d'une dizaine de personnes au maximum.
Le CBM vous propose 2 visites les 6 et 7 octobre :
Sous la direction de Claire-Marie Pradier, et coordonné par Olivier Parisel et Francis Teyssandier 1, Etonnante chimie montre à quel point des secteurs aussi divers que l’énergie, les matériaux, la santé, ou les nouvelles technologies progressent grâce aux efforts et découvertes des chimistes. Les récits surprenants de 80 scientifiques mènent les lecteurs et lectrices de la chimie des océans à celle de l’espace interstellaire, en passant par celle au cœur des molécules.
Le chapitre "Des agents intelligents pour l’imagerie" rédigé par Éva Jakab Tóth, chercheuse en chimie bio-inorganique et directrice du CBM, et Bich-Thuy Doan, chercheuse à Chimie ParisTech - PSL, présente l'imagerie moléculaire : une technique révolutionnaire pour explorer le corps humain. Grâce à des sondes ciblant des biomarqueurs spécifiques, cette technique permet de détecter des maladies ou des perturbations physiologiques avant même que les changements morphologiques apparaissent. Ainsi, constitue-t-elle un puissant moyen de diagnostic précoce. Mais cette technique ouvre bien d’autres voies. Au-delà des applications cliniques, l’imagerie moléculaire est un outil précieux pour les recherches qui s’intéressent aux causes moléculaires des maladies ou tout simplement au fonctionnement du vivant.
Plusieurs actualités concernent des recherches menées au CBM. Pour retrouver l’intégralité du contenu de ces actualités, l'Institut de chimie vous invite à parcourir la rubrique actualités de son site.
L’accumulation d’agrégats de certains peptides non solubles dans les tissus est caractéristique de plusieurs pathologies, comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, ou encore le diabète. La détection de ces dépôts amyloïdes par imagerie in vivo serait très utile pour un diagnostic précoce et une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires de ces maladies. Des chercheurs du Centre de Biophysique Moléculaire (CBM) et du Laboratoire de chimie de coordination de Toulouse (LCC), en collaboration avec des scientifiques portugais et hongrois, ont franchi une étape importante dans la conception d’agents d’imagerie qui reconnaissent spécifiquement ces dépôts amyloïdes. Ces travaux font la couverture de Chemistry A European Journal.