Séminaires externes de septembre 2009

Vendredi 18 septembre 2009 à 11 h 00

À l’invitation de Céline Landon

«Etudes biophysiques de peptides antimicrobiens en interaction avec des systèmes modèles membranaires»

Docteur Benoît Odaert
UMR 5248 – Chimie et Biologie des Membranes et des Nanoobjets
Institut européen de Chimie et de Biologie – IECB
2 rue Robert Escarpit – 33607 Pessac

L’émergence de souches résistantes aux antibiotiques nécessite de concevoir de nouvelles molécules thérapeutiques pour lutter contre le retour en force des maladies infectieuses. Les peptides antimicrobiens constituent une des voies possibles. En perturbant la structure et la perméabilité des membranes, ils conduisent à une mort cellulaire rapide sans induire de résistance possible.
Nous étudions les peptides de la famille des lantibiotiques et les lipopeptides des souches bacillus (Collaboration Maria Urdaci, ENITA Bordeaux). Tous ces peptides sont structurés et stabilisés en solution par la présence de cycles ou de ponts soufrés.

La RMN du liquide est utilisée pour déterminer la structure en solution aqueuse ou micellaire de ces peptides. Un récent développement du marquage isotopique permet d’étendre les études à la RMN hétéronucléaire. Enfin, l’influence du peptide sur la dynamique lipidique est évaluée en utilisant la RMN du deutérium (phospholipides perdeutérés). Les techniques IR nous permettent de donner des informations sur l’orientation des cycles peptidiques par rapport aux plans membranaires.

Techniques utilisées :
Méthodologie de la RMN liquide bi-dimensionnelle. RMN du deutérium et du phosphore. IR

Mots clés :
Peptides antimicrobiens; RMN; IR.

Vendredi 25 septembre 2009 à 11 h 00

À l’invitation de Patrick Midoux

«L’imagerie SIMS»

Docteur Jean-Luc Guerquin-Kern
INSERM U759 – Institut Curie Recherche
Laboratoire de Microscopie Ionique – 91405 Orsay Cedex

Basée sur l’émission de particules secondaires sous l’effet du bombardement de la surface d’un échantillon solide par un faisceau d’ions primaires, les techniques SIMS permettent une analyse chimique locale. Très répandues dans les domaines des Sciences des Matériaux et des Sciences de la Terre, ces techniques restent en revanche encore mal connues et peu utilisées dans le domaine des Sciences du Vivant. Ce domaine offre toutefois un fort potentiel d’applications pour l’identification, la localisation et la quantification intracellulaires d’éléments chimiques. La compréhension des systèmes biologiques dépend en effet de plus en plus des possibilités d’identifier des molécules dans leur contexte cellulaire avec une bonne résolution. Les techniques SIMS, statiques et dynamiques, peuvent représenter des méthodes alternatives aux méthodes plus classiques, comme la fluorescence, pour cartographier la distribution de différentes molécules d’intérêt (protéines, lipides ou drogues) contournant, par la simple détection d’éléments exogènes ou d’isotopes, les problèmes et les limitations associés aux complexes de sondes beaucoup plus volumineuses.

Le NanoSIMS-50 correspond à la dernière génération des microsondes ioniques fonctionnant sur un processus d’émission dynamique, qui fournit exclusivement des informations sur les éléments et qui donc, en ce sens, se rapproche des techniques de micro analyse réalisées par microscopie électronique. Equipée d’un système multidétection permettant les cartographies simultanées de cinq éléments avec une résolution spatiale d’environ 100nm, cette microsonde est principalement utilisée dans notre laboratoire pour l’étude d’échantillons biologiques au niveau sub-cellulaire.
Les potentialités de cette méthode de micro-analyse permettant une détection de la plupart des éléments et de leurs isotopes seront soulignées à travers quelques exemples recouvrant trois axes principaux d’application :

i) la pharmacologie antitumorale, avec notamment l’étude du ciblage de molécules à visée diagnostique et thérapeutique comme par exemple celui des molécules la famille des iodobenzamides venant se fixer sur la mélanine dans des colonies pulmonaires de mélanome

ii) l’analyse élémentaire, qui correspond à l’étude de la distribution cellulaire d’un élément (Fe, Ca, …) qui nous permet d’étudier des phénomènes intracellulaires d’accumulation et de bio minéralisation

iii) l’analyse isotopique, qui constitue la caractéristique spécifique de cette tech-nique, et qui permet notamment d’identifier des organismes comme des bacté-ries tout en caractérisant leurs spécificités fonctionnelles.

Par ailleurs, ces exemples montreront aussi la complémentarité qu’il peut y avoir avec d’autres méthodes d’analyse comme le TOF-SIMS, le PIXE, l’EDX, EELS…

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