Robert Elmes est chargé de cours en chimie organique au sein du département de chimie de l'Université de Maynooth.
Ses intérêts de recherche se situent dans les domaines de la chimie supramoléculaire et de la biologie chimique. Il développe des recherches à la fois en santé et en nanosciences. Ses travaux actuels portent sur la conception de matériaux biomimétiques comme véhicules d'administration de médicaments, outils de diagnostic, thérapies antitumorales et capteurs environnementaux.
Il vient au CBM pour collaborer avec les chercheurs du groupe "Complexes métalliques et IRM", et plus particulièrement avec le Docteur Célia Bonnet, durant les mois de mai et juillet 2022.
Des complexes de manganèse(II) rencontrent de plus en plus d’intérêt dans les applications biomédicales, surtout en imagerie en tant qu’agents de contraste plus biocompatibles que ceux actuellement utilisés. Néanmoins, le manque de ligands capables de former des complexes très stables et sélectifs vis-à-vis du zinc(II), le compétiteur biologique principal, constitue un verrou important. Dans un article dans l’Angewandte Chemie Int. Ed., le groupe “Complexes métalliques et IRM”, en collaboration avec l’équipe de Peter Comba de l’Université de Heidelberg, a identifié les premières molécules cage qui satisfont ces critères. Ces bispidines possèdent une cavité de coordination très rigide et d’une taille parfaitement adaptée au MnII, permettant ainsi d’obtenir des stabilités record. En revanche, le ZnII forme des complexes peu stables car sa taille est trop petite et ne permet pas d’accommoder toutes les fonctions coordonnantes du ligand. Des calculs théoriques combinés avec des données expérimentales ont démontré une sélectivité inégalée, avec une stabilité jusqu’à dix ordres de grandeur supérieure pour les complexes de manganèse que pour ceux du zinc(II).
La Délégation Centre Limousin Poitou-Charentes a réalisé l’exposition « Les Sciences'Elles » pour promouvoir les métiers scientifiques auprès des jeunes filles. Cette exposition a vocation à circuler dans les laboratoires, les établissements scolaires et autres lieux grand public.
L’illustratrice Anne Bernardi a réalisé 13 portraits de femmes qui ont pour point commun de travailler dans la recherche. Ces femmes témoignent de leurs parcours, de leurs rencontres, des opportunités ou choix qui les ont conduites vers la recherche scientifique. Elles sont investies dans des projets de recherche qu'elles développent à l'échelle nationale ou internationale. Elles pilotent des équipes ou s'engagent dans la gestion de la recherche contribuant au rayonnement de leur spécialité, de leur laboratoire et de leur établissement.
2 portraits présentent Célia Bonnet et Séverine Morisset-Lopez, toutes deux chercheuses CNRS au CBM. Célia Bonnet co-dirige le groupe thématique « Complexes métalliques et IRM » et Séverine Morisset-Lopez co-dirige le groupe « Microenvironnement cellulaire et pharmacologie des récepteurs ».
Daouda NDIAYE, doctorant du groupe thématique " Complexes métalliques et IRM ", soutiendra sa thèse intitulée " Complexes de manganèse (Mn2+) par des ligands de type bispidine pour des applications en imagerie médicale (IRM, TEP) " le lundi 29 novembre 2021 à 9h30 à l'Auditorium Charles Sadron - CNRS Orléans et en visioconférence.
L'accès à l'auditorium est limité à 29 personnes après contrôle du passe sanitaire.
Les liposomes sont des nanocapsules très utilisées pour transporter et libérer des agents thérapeutiques ou diagnostiques, ou les deux, in vivo. L’agent thérapeutique ne devient actif que lors de sa libération, évitant d’endommager les tissus sains. Être capable de suivre en direct cette libération est crucial pour comprendre et contrôler son action.
Les approches d’imagerie optique précédemment proposées utilisent exclusivement des fluorophores organiques ou des nanoparticules inorganiques, co-encapsulés dans le liposome avec le principe actif.
La luminescence des complexes de lanthanides est une alternative qui offre de nombreux avantages, notamment la capacité d’émission dans le domaine proche-infrarouge (NIR), facilitant ainsi la détection dans des systèmes biologiques.
Les équipes du CBM ont mis au point un assemblage innovant : un liposome constitué d’un complexe d’Ytterbium qui contient la molécule anticancéreuse doxorubicine. La luminescence NIR du complexe de lanthanide est observable uniquement en présence du médicament dans le liposome. Ce signal de luminescence NIR devient un outil pour le suivi direct et en temps réel de l’intégrité du liposome et, ainsi, de la libération du médicament.
Cette luminescence provenant du lanthanide a pu être détectée in vivo dans une souris porteuse d’une tumeur mammaire.
Références de l'article :
Doxorubicin-sensitized Luminescence of NIR-emitting Ytterbium Liposomes: Towards Direct Monitoring of Drug Release, Sara Lacerda, Anthony Delalande, Svetlana V. Eliseeva, Agnès Pallier, Célia S. Bonnet, Frédéric Szeremeta, Sandra Même, Chantal Pichon, Stéphane Petoud, Eva Toth, Angewandte Chemie Int. Ed. 13 août 2021 https://doi.org/10.1002/anie.202109408