6e Journée thématique Biotechnocentre – 25 juin 2021

Le réseau thématique de recherche Biotechnocentre organise en collaboration avec Le Studium sa 6e journée thématique " Cellules souches et Organoïdes : réalités et perspectives ".

Les mini-organes, créés en laboratoire par les chercheurs à partir de simples cellules prélevées chez un adulte et reprogrammées pour redevenir des cellules souches dites « pluripotentes », semblent constituer une réelle alternative à l’expérimentation animale et éludent les questions éthiques du prélèvement de cellules souches d’embryons. Ces dix dernières années, les techniques de fabrication de ces organes miniatures, appelés « organoïdes » ont beaucoup progressé. C’est pour faire le point sur cette recherche, en pleine expansion, que cette journée rassemble pour vous un plateau d’experts très divers qui vous démontreront le potentiel extraordinaire de ces technologies en plein essor, au service de la recherche fondamentale et appliquée dans les domaines des sciences de la vie, de la santé humaine (et animale) et du bien-être.

Affiche et programme.

La journée aura lieu en distanciel le 25 juin 2021 (Webinaire via Zoom). L'inscription est gratuite mais obligatoire.

Biotechnocentre est une association, créée en 1987, pour promouvoir le potentiel scientifique implanté en Région Centre-Val de Loire dans le domaine des biotechnologies. Forte d’un appui constant du Conseil de la Région Centre Val de Loire, Biotechnocentre a élargi son périmètre, de la biologie synthétique à l’ensemble du secteur des biosciences et de la chimie du vivant. Reconnue comme Réseau Thématique de Recherche, Biotechnocentre contribue au renforcement d’une identité régionale dans les domaines des Sciences du Vivant, de la Santé et du Bien-être.












18 mai 2021 – Conférence « Mardis de la science » de Jean-Marc Bonmatin, spécialiste des neurotoxiques

Conférence en ligne organisée par Centre Sciences et le Muséum d'histoire naturelle de Bourges. Connexion

Les études sur les effets des pesticides ont conduit depuis une dizaine d'années à des travaux pour proposer des alternatives efficaces aux pesticides les plus toxiques. Les recherches n'ont pas fait que révéler les risques inacceptables pour les pollinisateurs et les écosystèmes, elles ont proposé une nouvelle approche réaliste des études de la toxicité des pesticides et de nouvelles pratiques et solutions agronomiques déjà mises en œuvre avec succès. Par ailleurs, les recherches ont aussi avancé en ce qui concerne la santé humaine. Il apparaît clairement que ce qui nuit aux abeilles et détruit la biodiversité, finit un jour où l'autre dans nos verres et nos assiettes pour provoquer de graves maladies dont la liste s’allonge d’années en années

Photo : par Adrian Lang de Pixabay

« Biodiversité scepticisme » dans la communauté scientifique ?

Biodiversité scepticisme ?

A partir d’une analyse de séries temporelles sur l'abondance d’espèces d’insectes aux USA, Crossley et al. relevaient dans la revue Nature Ecology & Evolution (août 2020) l’absence de preuve d'un déclin global de l'abondance ou de la diversité des insectes dans ce pays, ceci aussi bien pour les sites en environnement naturel que pour ceux anthropisés. Leur étude qualifiait de rassurante cette apparente robustesse des populations d'insectes aux USA, à contrario d’études récentes faisant état d'une diminution spectaculaire de leur abondance un peu partout sur la planète.

Un consortium pluridisciplinaire incluant des chercheurs d’INRAE, de l’Université de Rennes et du CNRS a cependant identifié dans l’article de Crossley et al. des problèmes majeurs concernant : 1) l'analyse statistique et 2) les incohérences dans la sélection des données. Le consortium démontre, dans un commentaire paru à son tour dans Nature Ecology & Evolution le 5 avril 2021 Desquilbet et al., que ces biais remettent en cause les conclusions de Crossley et al.

C’est ainsi la seconde fois (voir ici) qu’une publication de haut rang minimisant le déclin des insectes fait l’objet de larges critiques méthodologiques. Ces études posent la question d’un « biodiversité-scepticisme » dans la communauté scientifique. Pour mettre en place une protection adaptée de la biodiversité, les décideurs publics ont besoin d’un diagnostic éclairé et non brouillé par des études biaisées et qui ralentissent la prise de décision.

Référence :
Desquilbet M, Cornillon PA, Gaume L & Bonmatin JM (2021)
Matters arising: Adequate statistical modelling and data selection are essential when analysing abundance and diversity trends
Nature Ecology & Evolution doi : https://www.nature.com/articles/s41559-021-01427-x

On en parle : voir INRAE 23/04/2021, Le Monde 24/05/2021, Charlie Hebdo 02/06/2021

 

Etude de l’impact des biocides sur les abeilles avec le concept One Health

Le concept One health relie la santé environnementale, animale (faune sauvage et élevages) et la santé humaine. Il est de plus en plus argumenté (ex : Covid-19) et s’impose aujourd’hui pour la préservation des écosystèmes et de la santé publique. Des chercheurs des université de Louvain (BE), de la Sorbonne-CNRS-IRD-INRAE-UPEC, du CARI (BE), de la FNOSAD et du Centre de biophysique moléculaire, ont décliné ce concept au cas des biocides et produits vétérinaires (dont des pesticides) qui sont utilisés en traitement des élevages et qui impactent les pollinisateurs. Les chercheurs ont montré que ces substances à « multi-usages » présentent (entre autres) des risques avérés pour les abeilles et nécessitent de faire l’objet d’une meilleure évaluation avant leur mise sur le marché. Ces travaux avaient été initiés au CBM en 2019 (voir ici).

Référence :     Mahefarisoa KL, Simon Delso N, Zaninotto V, Colin ME & Bonmatin JM (2021) The Threat of Veterinary Medicinal Products and Biocides on Pollinators: A One Health Perspective, One Health, https://doi.org/10.1016/j.onehlt.2021.100237

Institut de Chimie – Une année d’actualités

Plusieurs actualités concernent des recherches menées au CBM. Pour retrouver l’intégralité du contenu de ces actualités, l'Institut de chimie vous invite à parcourir la rubrique actualités de son site.

Télécharger le livret "Une année d'actualités - INC 2020"

page 21 :

IRM : Le manganèse, nouvel agent de contraste mieux toléré parles patients - https://doi.org/10.1002/anie.202003685

Des réseaux organométalliques pour l'émission proche-infrarouge des lanthanides - https://pubs.acs.org/doi/10.1021/jacs.0c01426

Une simulation numérique pour mieux sélectionner les médicaments avant les essais cliniques - https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.jcim.9b00497

page 23 :

Une lumière blanche pure et stable grâce à un dysprosium encapsulé - https://doi.org/10.1021/jacs.0c07198

Vers de nouveaux marqueurs d'imagerie pour la détection in vivo des pathologies comme alzheimer ou le diabète - https://doi.org/10.1002/chem.202004000

J.-M. Bonmatin co-auteur d’une lettre dans Science

Cette lettre est écrite par des membres la Task Force on Systemic Pesticides (www.tfsp.info) dont JM Bonmatin est vice-président. Elle rappelle les principes fondamentaux de la lutte intégrée en agriculture, définis par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). La lutte intégrée favorise d’abord la prévention des risques et permet d’utiliser les pesticides seulement en dernier recours, donc pas en première instance comme dans le cas du traitement prophylactique (ex. : semences enrobées de pesticides). Les auteurs s’inquiètent des suites de la signature récente d’une lettre de collaboration stratégique entre la FAO et CropLife International (BASF, Bayer Syngenta, Corteva…). De fait, les auteurs pointent les différences d’interprétation de la lutte intégrée par CropLife International.

Référence : Kris Wyckhuys, Francisco Sanchez-Bayo, Alexandre Aebi, Maarten Bijleveld van Lexmond, Jean-Marc Bonmatin, Dave Goulson and Edward Mitchell, (2021) Stay true to integrated pest management, Science, 371 (6525), 133. https://doi.org/10.1126/science.abf8072