LIMK2-1 : une nouvelle cible thérapeutique atypique pour traiter les cancers, les maladies neurologiques et les neurofibromatoses

La famille des LIM kinases (LIMKs) comprend seulement 2 membres, LIMK1 et LIMK2. Ces kinases régulent la dynamique du cytosquelette en contrôlant le remodelage des filaments d’actine et des microtubules. Or, ces processus sont cruciaux dans de nombreux processus biologiques et pathologiques. Une nouvelle isoforme de LIMK2, LIMK2-1, vient d’être mise en évidence chez l’homme. Comme ces deux homologues, elle régule la dynamique du cytosquelette, mais par un mécanisme différent. Les deux homologues de LIMK2 phosphorylent la cofiline, un facteur de dépolymérisation de l’actine, ce qui conduit à son inactivation et donc à une perte de la dynamique de remodelage du cytosquelette. LIMK2-1 ne phosphoryle pas la cofiline, le substrat de référence des LIMKs, mais elle empêche sa déphosphorylation. LIMK2-1 régule donc de façon atypique et nouvelle le taux de cofiline phosphorylée dans la cellule, facteur déterminant pour son devenir. Les LIMK kinases sont suractivées dans de nombreuses pathologies. Aussi, les thérapies actuellement développées visent à inhiber l’activité kinase des LIMKs vis-à-vis de la cofiline. Nos données suggèrent que ces thérapies pourraient connaître des résistances dues à LIMK2-1 qui n’a pas d’activité kinase sur la cofiline mais qui pourtant régule son niveau de phosphorylation. LIMK2-1 pourrait s’avérer être un trouble fête conduisant à l’échec de ces thérapies ciblées.

 

Soutenance de thèse de Florence Abdallah

Directrice de thèse : Chantal Pichon

Florence Abdallah, doctorante du groupe "Biologie de la peau" soutiendra sa thèse intitulée "The role of microRNAs and IL-22 in skin disorders and novel biomarkers for therapeutic and cosmetic applications" le jeudi 31 janvier 2019 à 15h30 à l'amphithéâtre Charles Sadron, délégation du CNRS, Orléans.

Vers une peau rajeunie grâce au plasma froid ?

Catherine Grillon et Giovanni Busco, deux chercheurs du CBM, ont publié un article dans le hors-série n° 18 de Microscoop, revue de vulgarisation scientifique de la Délégaton Centre Limousin Poitou-Charentes. Après avoir expliqué les processus du vieillisement cutané les chercheurs présentent le plasma froid, une nouvelle technologie prometteuse pour stimuler le renouvellement et la croissance des cellules de la peau.

 

La douleur mise à mal

Le parcours de la douleur est bien connu mais les mécanismes de douleur et anti-douleur sont encore peu déchiffrés. Des chercheurs du CBM, en collaboration avec l’ICOA et l’INEM, tentent de comprendre les propriétés anti-douleur d’une nouvelle molécule chimique mimant le comportement de la sérotonine.

Flora Reverchon-Assadi et Séverine Morisset-Lopez, deux scientifiques du CBM, ont rédigé un article pour expliquer leurs recherches et leur possible application dans le domaine médical. L’article est paru dans le n° 78 de Microscoop (juillet 2018), revue de culture scientifique de la Délégation Centre Limousin Poitou-Charentes.