Conférence “Le traitement de l’eau à l’échelle microscopique, découvrez les recherches en cours”

Cette conférence à trois voix vous plonge dans l’eau à une échelle microscopique. Trois chercheurs du CNRS Béatrice Vallée, biologiste et co-responsable de l'équipe "Signalisation cellulaire et neurofibromatose", Cyprien Soulaine , modélisateur du sous-sol à l'ISTO et Pascal Brault, physicien au GREMI, aborderont le thème de l’eau sous 3 angles : la ressource, la pollution et les traitements actuellement disponibles.

Cette conférence est organisée dans le cadre des Echappées Inattendues du CNRS et de la Fête de la Science 2024.

Mardi 8 octobre 2024 à 19 h au Muséum d'Orléans pour la Biodiversité et l'Environnement (MOBE), 6 rue Marcel Proust, 45000 Orléans.

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Une maladie génétique : la neurofibromatose – Comprendre pour guérir

Samedi 5 et dimanche 6 octobre de 13 h à 18 h
Visite à partir de 11 ans, durée 30 minutes.

Avec les membres de l'équipe "Signalisation cellulaire et neurofibromatose", venez découvrir comment ils élucident les mécanismes dérégulés dans la maladie pour élaborer des thérapies innovantes.

Lire la présentation de la visite sur le site de la Fête de la Science

La professeure Anna Wawruszak, de l’Université de médecine de Lublin, chercheure invitée LE STUDIUM est reçue au CBM de septembre à novembre 2024

Biographie
Diplômée de l'université Maria Curie-Sklodowska en biotechnologie médicale et en chimie des agents bioactifs et des cosmétiques (études de maîtrise) respectivement en 2013 et 2014, elle a obtenu son doctorat au département de biochimie et de biologie moléculaire de l'université médicale de Lublin en 2020. Depuis lors, elle travaille à l'université médicale de Lublin en tant que post-doctorante, chercheuse et, enfin, chef de groupe (professeur associé). Son expertise principale porte sur la médecine translationnelle, l'épigénétique et la recherche sur le cancer du sein. Ses travaux sont principalement axés sur l'activité anticancéreuse des inhibiteurs de l'histone désacétylase dans des modèles de cancer du sein. Elle s'intéresse également à la chimie verte et aux approches biotechnologiques pour le développement de produits cosmétiques naturels.

Projet : GreenCosmIn - chimie verte et approches biotechnologiques pour le développement de produits cosmétiques naturels
GreenCosmIn vise à établir un réseau robuste, multisectoriel et interdisciplinaire pour mettre en œuvre des approches respectueuses de l'environnement dans l'exploration et l'exploitation des ressources naturelles, en mettant l'accent sur la production de cosmétiques. Le projet évaluera l'activité biologique d'extraits sélectionnés et/ou de composés isolés en utilisant diverses plateformes, y compris des outils in vitro, avec des kératinocytes et des monocouches de mélanome et des modèles 3D testés dans différentes conditions de concentration d'oxygène (normoxie/hypoxie). Le criblage in vitro d'extraits, de fractions ou de composés isolés/sémisynthétisés sera effectué pour évaluer leur capacité à inhiber des enzymes spécifiques pertinentes pour les applications cosmétiques. Après traitement avec des produits naturels, des paramètres tels que l'activité antioxydante, la peroxydation des lipides, le vieillissement de la peau, la pigmentation, la production de ROS ou l'activité de la catalase SOD, seront déterminés.

A lire dans Microscoop, un regard sur les laboratoires en Centre Limousin Poitou Charente

Béatrice Vallée, co-responsable de l'équipe "Signalisation cellulaire et neurofibromatose", a publié un article dans le numéro 89 de la revue Microscoop sur un biocapteur unique, développé par l'équipe. Ce biocapteur, basé sur la levure Saccharomyces cerevisiae (levure de boulanger), est un nouveau système de détection du cuivre extrêmement sensible et facile à mettre en œuvre.

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La Ligue contre le Cancer soutient des recherches réalisées au CBM

3 projets, à la pointe dans la recherche contre le cancer, ont été financés

"Nouvelle approche thérapeutique en oncologie : développement de PROTACs ciblant les kinases LIMK1 et LIMK2"
Porteur : Béatrice Vallée co-responsable de l'équipe "Signalisation cellulaire et neurofibromatose"
Partenaire : Karen Plé, ICOA, UMR7311, CNRS/Université d’Orléans

Les protéines kinases, LIMK1 et LIMK2, sont impliquées dans le remodelage du squelette des cellules. Leur rôle actif dans le développement des cancers a été montré tant au niveau de la formation des tumeurs que dans leur dissémination et la croissance des métastases. Cibler LIMK1 et LIMK2 pour mettre à jour de nouvelles thérapies anti-cancer est donc une stratégie tout à fait pertinente. Malheureusement, les petites molécules chimiques classiques inhibant l’activité de LIMK1 et LIMK2 n’ont pas passé le cap des essais cliniques. Dans notre projet, nous avons donc décidé de développer une nouvelle classe de molécules, les PROTACs, qui permettent la destruction de leur cible directement dans la cellule. Dans notre cas, nous ciblons la destruction de LIMK1 et LIMK2 pour annihiler leur activité oncologique. Cette stratégie PROTAC est très novatrice et en plein essor. Forts de résultats très prometteurs qui ont été obtenus sur d’autres cibles thérapeutiques, nous espérons faire la preuve de concept de cette nouvelle approche ciblant LIMK1 et LIMK2, et ainsi ouvrir la voie à de nouvelles molécules thérapeutiques.

Ce projet a reçu le soutien de la Ligue contre le Cancer, des Comités du Loiret, du Loir-et-Cher et du Morbihan, pour la somme de 32 000 €.

"Diagnostic innovant du cancer de la prostate pour des approches de médecine personnalisée : cartographie multiplexe intelligente des canaux SKCa à l'aide de metallacouronnes à base de lanthanides émettant dans le proche infrarouge"
Porteur : Svetlana ELISEEVA, équipe "Composés luminescents de lanthanides, spectroscopie et bioimagerie optique"

Les tumeurs de chaque patient sont différentes car chaque individu est différent. Il est donc crucial de tenir compte de cette diversité des tumeurs pour développer des approches personnalisées. Notre travail de recherche vise à caractériser les tumeurs cancéreuses dans le but de fournir un traitement plus efficace pour guérir le cancer. Plusieurs canaux potassiques spécifiques jouent un rôle majeur dans la progression des tumeurs cancéreuses et sont sensibles aux thérapies. Dans ce projet, nous mettons en place une approche innovante d'imagerie optique proche infrarouge qui va permettre d’établir la carte d’identité précise de ces canaux potassiques pour chaque patient afin de fournir un traitement personnalisé.

Ce projet a reçu le soutien de la Ligue contre le Cancer des Comités du Loiret, du Loir-et-Cher et de la Sarthe, pour la somme de 30 000 €.

"Immunothérapie du cancer : évaluation de di-affibodies bispécifiques synthétiques vs exprimés in cellulo"
Porteur : Josef Hamacek, responsable de l'équipe "Assemblages moléculaires et systèmes complexes"
Partenaires : Federico Perche, Vincent Aucagne (CBM), Florence Velge-Roussel (NMNS Tours)

Plusieurs récepteurs sur la surface des cellules cancéreuses peuvent représenter des cibles potentielles pour des anticorps à large spectre de neutralisation. Le principe des anticorps synergiques bispécifiques est de se lier par un site de fixation sur la surface de la cellule tumorale et avec l’autre site à un récepteur sur la surface de la cellule effectrice immunitaire (NK, lymphocytes T). Dans ce contexte, des anticorps peuvent être remplacés par des affibodies (AfBs) présentant des affinités et sélectivités pour leurs cibles comparables aux anticorps, mais ayant la taille plus petite.

Ce projet a pour objectif de développer des di-AfBs bispécifique comme agents innovants pour le diagnostic et l'immunothérapie du cancer. Ces molécules complexes sont constituées de deux AfBs reliés par des linkers et peuvent ainsi cibler deux épitopes. Les AfB vont se fixer spécifiquement sur les récepteurs correspondants surexprimés sur la surface de cellules cancéreuses pour bloquer les voies de signalisation, et pour favoriser le recrutement de cellules effectrices. Ce concept offre des nouvelles perspectives thérapeutiques et permet d’optimiser les interactions avec la cellule, et provoquer la réaction immunitaire.

Ce projet a reçu le soutien de la Ligue contre le Cancer des Comités du Loiret, de la Sarthe et des Côtes d’Armor, pour la somme de 22 000 €.