Le dichroïsme circulaire

Le service met son équipement à disposition des laboratoires du CNRS et des entreprises → Contactez-nous.

Le dichroïsme circulaire repose sur la capacité d’un échantillon possédant un chromophore chiral ou placé dans un environnement asymétrique, d’absorber différemment la lumière polarisée circulairement droite et la lumière polarisée circulairement gauche. Le spectre dichroïque correspond à la différence d’absorbance entre ces deux types de lumière, pour chaque longueur d’onde.

Dans les cas des protéines, la mesure du dichroïsme circulaire dans l’UV lointain (180-260 nm, zone d’absorption de la liaison peptidique) contient des informations sur leur structure secondaire (hélices α, feuillets β, tours et structures désordonnées). Le traitement des données par des logiciels appropriés permet une estimation de la quantité respective des différentes conformations.
Les signaux dichroïques dans l’UV proche (250-330 nm, zone d’absorption des acides aminés aromatiques) fournissent des informations sur l’environnement de ces acides aminés aromatiques.

Cette technique permet l’étude de l’effet de l’environnement sur la structure d’une molécule (pH, dénaturation par les détergents, température, effet de ligand, interactions moléculaires..). Des études cinétiques peuvent être effectuées grâce à un accessoire de mélange rapide (“stopped-flow").

Le dichroïsme circulaire est une technique spectroscopique d’analyse couramment utilisée pour étudier la conformation des protéines et des acides nucléiques, mais aussi pour les polysaccharides ou pour les petites molécules. Elle est particulièrement adaptée à l’étude des changements structuraux induits par des variations du milieu (pH, température, détergents, co-solvants, tampons …). Parmi les avantages du dichroïsme circulaire vis-à-vis d’autres techniques, on peut citer que l’on travaille en solution diluée, avec de faibles quantités de produit (quelques dizaines de µg), sans limite de taille sur la molécule. Les mesures sont simples et rapides, permettant des mesures cinétiques à des temps très courts. De plus la mesure n’est pas destructrice et il est possible de récupérer l’échantillon après l’acquisition du spectre.